[Sommet d'Antonville] : Sommet Pryano-fantispais

Un hôtel 3* d'Antonville avait été réservé par l'Etat pour l'occasion. Les salles de conférences et de réunions présentes dans cet établissement permettraient aux délégations de mieux échanger.


Les premiers échanges auraient lieu ce matin. Julio allait présenté au Président pryan l'ordre du jour du sommet.


Bonjour M. Tiverre. Tout d'abord, mes plus sincères félicitations pour votre récente élection. J'espère que vous avez bien désinfecté le Palais présidentiel à Kaora et qu'ainsi vous ne serez pas atteint de flémingite comme vos prédécesseurs.
Voici l'ordre des discussions que je vous propose afin que ce sommet soit bref mais intense.

-Discussions sur les échanges économiques entre Prya et Fantispa
-Collaboration universitaire
-Développement du sport
-Evolution des médias
-Collaboration sur les transports
-Rapprochement dans les relations pryano-fantispaises
-Détermination de la date du prochain sommet.

Marc était accueilli par son homologue fantispais. Les relations entre les deux hommes avaient toujours été chaleureuses et cordiales. Maintenant qu'ils étaient à la tête de leur gouvernement respectif, toutes les conditions étaient réunies pour que Prya et Fantispa accentuent leur rapprochement et leur collaboration.

"Je vous remercie pour votre accueil et vos félicitations Monsieur de Fortia. Espérons effectivement que je dure plus longtemps que mes prédécesseurs ... Mais il n'y a aucune raison d'en douter !
Les différents points que vous souhaitez aborder méritent effectivement de l'être. Toutefois et venant d'être élu, je ne saurais rester trop longtemps à Antonville. Ca n'est malheureusement pas une question d'envie mais mon programme risque d'être chargé les semaines à venir, au plan national comme international.
Aussi je vous propose de remettre à plus tard les discussions sur la culture et les transports. Si nous trouvons le temps d'aborder ce dernier point, alors nous en profiterons mais que celui-ci soit optionnel me paraît plus sain".

Très bien alors. Commençons tout de suite.

Je pense que le premier point à régler et sur nos échanges économiques. Il nous faut absolument avoir des règles équitables pour les échanges entre nos deux pays. Je sais que la limitation du prix des stocks a été mal vu du côté pryan. Mais je pense que cette limitation est utile pour limiter les abus des grands groupes vis à vis des petites entreprises, mais aussi pour éviter une trop forte délocalisation de la production des matières premières.
Je vous propose donc de supprimer cette limitation du prix des stocks et la mise en place de façon réciproque d'une taxe d'importation de 7%.

"Le cortège diplomatique pryan étant arrivé à son complet, je vous propose de débuter sans plus tarder, eu égard l'ordre du jour, ce sommet".

EL/C'es ce que j'ai fait avec ma première proposition concernant l'économie.  /EL

Spoiler:

Les échanges économiques et la réglementation fantispaise ... Le point d'accroche de ces derniers mois entre les représentants des deux Etats. A l'origine : une réglementation protectionniste pensée et voulue par Tod Ruffin, à l'origine d'un réel blocage de l'économie fantispaise et d'une campagne de presse assassine des médias pryans.

"Je vous ai déjà directement exprimé mon point de vue concernant votre réglementation en matière économique, Monsieur le Premier Ministre, lorsque cette loi n'en était qu'à l'état de projet et que votre parlement était amené à la discuter. Je dois vous avouer ne toujours pas comprendre en quoi cette réglementation était "utile". J'en veux pour preuve la paralysie de votre économie depuis son adoption ... là où vous n'y verrez peut-être qu'une simple coïncidence.
De mémoire d'ambassadeur, les échanges étaient denses, réguliers et relativement équilibrés entre nos différents Etats ... Aussi je me réjouis de votre volonté de supprimer ces quotas, en espérant que votre parlement vous suive sur ce coup là. Concernant une taxe d'importation, j'avoue avoir encore quelques lacunes à ce sujet. N'est-elle pas aujourd'hui fixée à 10 % ? On pourrait éventuellement en rediscuter le taux ou l'assiette mais il me faudrait au préalable en évaluer les conséquences et recueillir le soutien du Parlement à ce sujet."

Il me semble que la taxe de base à Prya est de 5% dans les échanges avec l'étranger.
La Principauté souhaitant qu'en même favoriser l'achat local, nous avions mis une taxe à 10%. Mais je pense qu'une taxe à 7% serait plus juste pour nos deux pays notamment dans le marasme économique actuel.

Pour gagner du temps, je me permets d'aborder en parallèle le point suivant :
Sur le développement du sport, il est une évidence qu'une nation seule n'a pas les moyens techniques et humains de faire vivre une compétition seule. Je pense donc qu'il faut aider au développement du sport. Etant donné le développement mutuel possible entre économie et sport, je pense que nos Etats ne doivent pas se couper totalement des organisations privées dans le sport, mais nous devons les aider financièrement, matériellement, afin d'avoir les infrastructures sportives ainsi que les moyens financiers de faire grandir le sport dans le micromonde et en particulier dans nos pays.

Ce dernier point interessait particulièrement Arthur en tant que ministre des sports, cycliste, footballeur et mangeur de chips. Le point économique était, pour lui, secondaire. Le mal était fait. Ruffin avait réussi son coup à savoir interrompre le développement économique des entreprises pryannes à Fantispa. La Principauté devait malheureusement faire face au gel total de sa propre économie autrefois soutenue par les investissements pryans désormais inexistant.

- Il est un fait que les états ont tout intérêt à s'engager aux côtés des fédérations sportives afin de développer de nouveaux marchés économiques. Cependant, je ne suis pas certain de comprendre l'objectif que vous souhaitez atteindre puisque Prya s'engage déjà sur ce point en subventionnant la Ligue Pryanne de Football et, bientôt d'autres disciplines sportives. Je crois donc que la question n'est pas de subventionner ou non, mais d'assurer la pérénnité de nos compétitions. Je pense notamment au récent bloquage économique entre nos pays qui a failli avoir pour conséquence l'exclusion des équipes fantispaises des compétitions de football organisées à Prya. Je regrette que le législateur fantispais ne se soit pas penché d'avantage sur la question et n'ait pas mesuré la conséquence de ses actes.


Arthur savait très bien qu'il jettait un peu d'huile sur le feu, mais enfin, on ne pouvait pas dire qu'il fallait développer le sport et l'économie du sport sur un plan international et faire voter des lois protectionnistes et isolationnistes.

Mon idée M. Duvalon, et que les fédérations sportives deviennent transversales aux nations, car les moyens humains ne permettent pas d'avoir une gestion nationale pour chaque sport. Dans cette optique, je pense que la LPF pourrait prendre une dimension plus internationale en devenant la Ligue Micromondiale de Football. Elle continuerait ainsi d'organiser les compétitions actuellement, mais avec une participation financière de chaque Etat dans le budget de cette structure.
On pourrait imaginer ensuite la même chose pour d'autres sports.

Arthur sourit. Il était naturellement d'accord avec cette proposition pour avoir mis en place cette stratégie dans le cyclisme et avoir tenté de le faire dans le football.

- Je vous suis parfaitement. Cela dit....Enfin, en pratique, il n'est pas aisé d'obtenir la participation active de chaque état au sein d'une fédération. Imaginons qu'une fédération internationale soit créée et que celle-ci regroupe Prya, Fantispa et le Krassland. Si Prya et le Krassland subventionne la fédération mais que Fantispa ne le fait pas par manque d'engagement, on risque d'avoir quelques soucis. J'ai rencontré ce problème avec la LPF. C'est pour cela que je crois d'avantage en la création d'une institution indépendante, sous forme d'une entreprise privée ou d'une association qui aura la liberté de gérer les participations de chaque nation comme elle le souhaite.

Arthur fut interrompu par le bruit assourdissant des turbo-réacteurs d'un avion militaire qui polluait le ciel...Un avion que Duvalon identifia comme un gros porteur krasslandais pour avoir déjà volé dans un appareil similaire.

Pour résumer, soit on créé une fédération internationale gouvernée par les états, et il faut s'assurer de la pleine participation de chaque état à cette fédération et à son financement, soit on laisse le soin au secteur privé de se débrouiller avec cela. Pour le moment, c'est la seconde solution qui s'impose...

Ma proposition ne va pas à l'encontre de la vôtre. Je pense que l'on peut conserver une organisation privée, mais que les Etats doivent participer financièrement voire techniquement pour aider ces organisations. L'implication directe pourrait de mettre en place des droits d'entrée dans les compétitions différents suivant les aides des Etats.

Duvalon était songeur. Libéral devant l'éternel, il n'était pas pensable, pour lui, qu'une entité privée puisse être influencée par les états. Mais une telle entreprise aurait évidemment besoin des subsides des pays participants...

- Effectivement, on pourrait estimer que les états prennent en charge certains frais à engager par leurs équipes. Mais dans ce cas, les états pourraient simplement financer directement les équipes s'engageant dans des compétitions de cette fédération. Ce serait même beaucoup plus simple à mettre en place.

Là où je vous rejoins complètement, c'est que le développement du sport a besoin du soutien complet des états....financièrement ou par des mesures incitatives à participer.

"Je laisse mon Ministre des Sports, Monsieur Duvalon, décider de ce qui est le mieux pour le sport Pryan et, à une autre échelle, micromondial. De par son implication de tous les jours dans ces questions, il me paraît être tout à fait qualifié pour représenter la République. N'oublions simplement pas qu'il est parfois difficile de recueillir la garantie qu'un Etat tiendra ses engagements dans la durée ..."