Chez les Ruffin

De retour sur le sol fantispais après une semaine de repos à Tindali, la famille Ruffin cherchait toujours un logement décent à Fantispa. Les activités de Tod se partageaient entre le Comité de l’Intérieur, le Parlement, le siège du RPR et les salons du Conseil des Ministres. Bref, Rébecca se sentait un peu délaissée. Heureusement, ses propres activités au Parlement lui donnait l’occasion d’être quelqu’un sur la scène publique et, au passage, de croiser Tod. Elle n’avait pas vraiment digéré son élection « inattendue », mais commençait à s’adapter à son statut de parlementaire. Elle avait pris le parti de soutenir son mari, mais se posait la question de l'efficacité d'une éventuelle opposition à lui - ou tout du moins, lui mettre des bâtons dans les roues. En effet, Rébecca s’imaginait à contredire son ministre de mari à l’hémicycle sur un sujet ou un autre simplement dans le seul but d’attirer son attention. Pourtant, son intégrité lui empêchait d’utiliser la représentation nationale comme un outil de communication interpersonnelle. Rébecca avait acquis un rôle malgré elle qui lui permettait d’exister. Et cela lui plaisait. Elle ne voulait pas donner l’image de la ménagère qui attend sagement son mari derrière ses fourneaux. Elle détestait cette image qu’on affublait à la femme et que Tod lui donnait sans vraiment s’en rendre compte.

Ils revinrent donc à Fantispa les bras chargés de leurs bagages et sacs. Tod sentait les muscles de ses bras durcirent en raison de la lourdeur des deux grosses valises que Rébecca avaient insisté à amener. Quelques gouttes de sueur se faufilaient sur ses joues rougies. Il déposa lourdement les deux bagages sur le sol en s’écriant :
- Tu étais obligée d’apporter toutes ces robes et ses hauts que tu n’as même pas portés ?
- Je ne savais pas quel temps il ferait à Tindali. Et puis, il fallait que je puisse avoir le choix.
- Quel choix ? Un pantalon et un maillot aurait suffit pour se balader.
- Et le resto ?
- On n’est pas allé au restaurant Becky…
- Oui ben, on aurait pu y aller… Et j’aurais bien été embêtée si je n’avais pu me choisir une tenue.
- Même si nous avions décidé de nous rendre au restaurant, tu aurais pu choisir une tenue ici et l’amener à Prya. Ca nous aurait épargné de voyager avec les deux tiers de ta garde-robe…
- Les deux tiers ? Tu plaisantes ! Il y en avait que…
- Becky ! Becky ! Les deux tiers ou un douzième, peu importe… Ce que je veux dire, c’est que tu n’avais pas besoin de sept paires de chaussures…
- Tu ne peux pas comprendre, tu n’es pas une femme !

Cette phrase était devenue le leitmotiv de Rébecca depuis quelques temps ; à chaque fois que Becky ne savait plus comment se justifier, Tod avait le sentiment qu’elle utilisait sa féminité et ses subtilités pour justifier l'incompréhension qui résidait entre eux. Tod s’inclina, mais ne résista pas tout de même à répondre :

- Ce que je comprends, c’est qu’il te faudrait trois femmes pour transporter tout ce bordel !
- Parce que les hommes sont forcément plus costauds que les femmes d’après toi ?
- …
- Non, ne t’enfonce pas plus Tod. Dépose mes bagages dans notre chambre.
- A vos ordres mon Colonel !

Après la conférence de presse qui avait été calme - voire pépère - le 1er candidat RPR en Tispana choisit de passer en coup de vent au QG de campagne avant de rentrer chez lui. Il avait emporté au passage des notes de travail de ses collaborateurs et les consultait devant la télé, son fils Auguste à ses côtés.
- Tu fais quoi papa ?
- Je travaille.
- Encore ! Pfff... On peut jamais jouer.
- Demande à ta mère.
- Elle m'a dit de le demander à toi.
- Mmmh, je vois. Eh bien, va voir mamie. Profite de sa présence, elle va bientôt repartir à Prya... enfin j'espère.
- Oh oui !!!

Auguste bondit du canapé et appela Eléonore en la cherchant. Pendant ce temps, Tod profita de ce moment de calme pour finir de consulter les notes en les lisant à haute voix pour lui-même :
- Alors... blablabla... "Léonard boude et"... on s'en fout. "L'armée est mobilisée, le Prince envoie le porte-avion"... peu importe. "Victoria Brolodina organise un..."

Tod s'arrêta et se redressa. Il fronça les sourcils et reprit la lecture :
- "Victoria Brolodina organise un mini-meeting sur le port en profitant de la mobilisation de l'armée. Elle dénonce notre volonté de baisser les crédits destinés à la défense et de vouloir regrouper les moyens militaires dans une seule caserne"

Il redressa la tête en regardant droit devant lui dans le vide. L'information était intéressante. Cette histoire sans intérêt à Talamanca semblait vouloir venir perturber la campagne républicaine. Il comprit alors qu'il ne pourrait pas faire abstraction de cela - ni de Talamanca, ni de l'offensive adroite de Brolodina. Déjà, un sourire se dessinait sur ses lèvres. Il savait ce qu'il dirait. Cependant, à n'en pas douter, cela ne plairait pas ni à Eva, ni à Jean. Il était tout de même prêt à imposer sa façon de penser à son équipe.

- Il a de l’allure je trouve, j’en ferai bien mon affaire.
- Eléonore ! Tu veux bien arr…
- Maman. Pas Eléonore. Maman.
- Ah, la barbe ! Ca revient au même que je sache. Et arrête de parler du Prince en ces termes, ça me… ça me gène.
- Et pourquoi donc cela te gène-t-il que je puisse dire que je le mettrai bien dans mon lit, hein Toddy ?
- Ne m’appelle pas Toddy ! Je te l’ai dit un millier de fois.
- Ca revient au même mon ange que je sache.
- Tod… Ou même Ruffin, tiens, c’est bien hein ?
- Je ne vais pas t’appeler par ton patronyme Toddy chéri.
- Aaah pitié !
- Je suis certaine que c’est un étalon. Je voudrais bien être ça jument. Il m’agripperait par les hanches dans un couloir du Palais et chargerai comme un soldat sur un champ de bataille.
- Ah non, mais ça suffit maintenant. J’ai des hauts le cœur.
- Imagine la scène Toddy. Zyg’ – c’est ainsi que je le nommerai en privé – Zyg’ qui s’agiterait et me re…
- C’en est trop ! Suffit !!! Je vais déguobiller. Franchement.

Tod se leva en se frottant le front, puis il secoua la tête et sortit de la pièce pour échapper aux fantasmes de sa mère. Pourquoi Becky avait-elle pensée bon de le laisser seul avec Eléonore le jour il avait un peu de temps disponible ?

- Je peux savoir ce que vous faîtes là, avachi sur votre canapé, Monsieur le candidat ?
- Quoi ??
- Vous devriez être sur le terrain au lieu d’écraser les tissus adipeux de votre séant !
- Eléonore, la campagne est terminée et…
- Maman !
- Maman, la campagne est terminée.
- Et alors ? Rien ne t’empêche d’aller serrer quelques mains, aller bavarder avec les fantispais. Bref, montrer qu’ils t’intéressent… à moins que…
- Mais bien sûr que si. Mais pour une fois que j’ai l’occasion de souffler un peu…
- Souffler un peu ? Tu es tout le temps fourré à Tindali !
- Tu ne vas pas commencer Elé… maman ?! Je viens de temps à autre à Tindali. Mais je passe mon plus clair de mon temps enfermé dans les bureaux du Comité.
- C’est bien ça le problème ! Tu n’es pas dans la rue, avec les citoyens. Ton père, lui, était…
- Ah, ça y est ! On y vient ! Ton père était comme-ci, ton père était comme-ça. Je m’en fous, maman ! Je n’ai pas envie de lus ressembler.
- Pourtant, il était un grand politicien…
- Tu parles ! C’était le sous-fifre de politiciens qui n’ont jamais atteints le pouvoir.
- Ne parle pas de ton père ainsi !
- Je sens que je vais vite te reconduire à l’aéroport.
- Toddy !
- Ou à l’embarcadère.
- Ton père était un homme influent et respecté.
- Dans le choix de la couleur de la tapisserie, il devait avoir du poids. Dans les décisions politiques, j’en doute fort. Il n’a jamais été vraiment clairvoyant.
- Ca suffit ! Il savait diri…
- Aaah ! Stop ! Tu as gagné. Je sors !
- Tu vas où Toddy ?
- Là où je pourrai m’asseoir sur mon séant sans qu’on vienne m’emmerder !

Eléonore s’approcha de la fenêtre pour constater que Tod était bien sorti du bâtiment. Puis, elle se retourna et se dirigea vers le poste de télévision.
- Rébecca ? C’est bon, il est parti, cria-t-elle à l’adresse de la femme de Tod qui se trouvait dans une pièce adjacente. Celle-ci fit son entrée et lança :
- J’ai eu peur qu’on rate le début. Vous croyez que Jack va tout dire à Helen ?
- Je ne crois pas Mickael ne lui pardonnerait pas. Sans compter que Sarah n’y est pas préparée.
- Vous croyez que Tod ne reviendra pas avant la fin de notre série ?
- Oh non, ne vous inquiétez pas. Je lui ai donné du grain à moudre.
- Que lui avez-vous dit pour l’avoir convaincu ?

Eléonore se contenta de sourire en allumant la télévision.

Tous les deux lovés dans le lit, nus comme des vers, Tod et Rébecca discutaient en regardant le levé du soleil.
- Je suis tellement contente de ne plus être députée.
- Je croyais que tu y prenais goût ?
- Bah, c’était surtout pour te donner des sueurs.
- Bravo ! C’était réussi…
- Il n’empêche que ça me permettait de te voir plus souvent… Désormais, on va reprendre un rythme plus coutumier : moi à la maison et toi en train de faire le mariole à la télé où je-ne-sais-où. Je n’aime pas l’image que cela donne de moi.

Tod ne savait pas quoi répondre à cela. Il aurait eu envie de la pousser à s’investir dans le sport ou dans le monde des affaires, mais il savait que ce n’était pas forcément non plus son verre de Spéciale. Pourtant, soudainement, il se mit à réfléchir à haute voix :
- Si tu étais « restée » en politique, peut être que la nomination de Victoria au sommet de l’Etat aurait entraînée ton entrée au gouvernement.

Becky se redressa légèrement. Ses cheveux pendaient sur le côté de son visage. Ses yeux, remplis de sommeil, s’arrondirent.
- Tu veux dire que j’aurai été Ministre ?
- Non. Enfin si, peut être. Qui sait ce qui se serait passé ?

Le regard de la jeune femme se perdit dans le vide.
- Seul Olloh le sait, répondit-elle à la question qui n’appelait pourtant pas de réponse.

Peu ouvert à la religion, Tod resta muet à l’évocation du dieu alhamique. Puis, Becky se replaça tout contre lui en murmurant :
- Tu sais ce qui pourrais me sortir de mon ennui ?
- Une nouvelle robe ?
- Tod !
- D’accord, d’accord. Non, je ne sais pas.
- Un petit frère ou une petite sœur pour Auguste.

La bouche du Ministre ne put se refermer totalement en entendant les mots prononcés par sa femme. Il devint blême, mais tenta de dissimuler son malaise.
- Un… une… Oui… Enfin non ! Je veux dire, tu es sûre qu’il n’y a rien d’autre qui viendrait à bout de ton ennui ?
- A part un amant, je ne vois pas.

Cette fois, Tod sursauta. L’évocation d’une telle éventualité l’effrayait et le blessait. Son orgueil masculin était atteint en plein cœur. Alors qu’il allait sauter sur elle en réaction pour lui faire un nouvel enfant, il se raisonna et comprit que la provocation avait justement pour but cette réaction.
- Et qui tu prendrais comme amant ?
- Hmmm… je ne sais pas trop…. Léonard ?

Tod serra le poing. Un vent de fureur soufflait en lui. L’horrible vision de sa femme et de Goranz qui… Dans un élan de rage mêlée à la passion, Tod se mit au dessus de Rébecca et l’embrassa fougueusement. Sans réfléchir, il allait se donner comme il ne l’avait jamais fait, non sans difficulté tant l’horrible vision persistait encore.

Jamais Alexia Lapierre n’avait été si heureuse. Son élection à la Présidence du Parlement n’y était pas étranger. Ce sentiment de joie était d’autant plus savoureux que ces dernières semaines, les moments de se réjouir étaient devenus rares. Sa proximité avec Léonard Goranz l’avait plongé avec lui dans la tourmente. Les attaques tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du RPR avait fini par la faire douter de la voie suivie. Alexia songeait parfois à rejoindre Tod Ruffin. Finalement, elle avait bien eu raison de s’abstenir et de patienter. Alexia s’amusait même à faire remarquer dans les couloirs du Parlement national qu’elle avait été mieux élue que Caroline Dunoirre (14 voix contre 13 voix). Ces mots étant arrivés à l’oreille de l’intéressée ne faisait qu’enfler la rivalité naissante entre les deux femmes. Alexia en rajoutait en soulignant qu’elle avait été élue, elle, avec une majorité absolue…

De son coté, Tod restait discret pour l’instant. Il fallait obtenir des résultats avant de communiquer. Et surtout ne pas se mêler de ces querelles sans importance. Il avait d’abord penser passé le week-end chez lui devant les retransmissions sportives, mais la première journée de scanthir semblait avoir été reportée. Alors, il se replia avec dépit sur le concours du plus gros mangeur de courgettes fourrées au poisson. Mais après quelques hauts-le-cœur, il décida d’éteindre le poste de télévision et de se remettre au travail.

Max était arrivé discrètement en fantispa, il avait pris son avion privé. Il venait de passer l'une des pires journée de sa vie. il avait dans la même journée sur un coup de sang acheté une partie d'un vieux groupe d'entreprise d'une province oubliée et dont les bénéfices se situaient autour de 0. Ses employés délaissés lui faisaient la tronche et la fronde allait s'organiser sans nouveaux résultats, la ruine n'était pas loin.
En même temps à Prya, il venait de se prendre une claque politique comme rarement ce fut le cas; Prya avait basculé là ou ça il n'aurait pas imaginer cela possible il y a à peine 3 mois. Certains états comparait l'ancienne EcoDémocratie à Armara. Comment la situation avait -elle dérapé, certes son absence. Mais tout de même, comment les pryans avaient pu accepter une régression de leurs droits, et surtout lui comment avait-il pu accepter ça.

Max faisait les 100 pas devant le domicile des Ruffin, il n'avait plus vu Tod depuis des semaines, il y avait aussi Rebecca et Auguste qui devait avoir.. un certain age, probablement celui d'aller à l'école. Et puis Tod était ministre désormais, sur une pente ascendante et surement débordé. Il ne pouvait pas se pointer comme ça, surtout après avoir ingurgité quelques bouteilles du Dauphin Rieur.
Ses idées se bousculaient dans sa tête, il n'avait nul part ou aller dans ce pays, auparavant il logeait dans des logements de fonction, appartement ministériel, palais ducal, mais malgré ses années à Fantispa il n'avait jamais rien acquis. Il était hors de question de mettre les pieds dans son bureau à la MM-Corporation ou ses employés ne le louperaient pas.

Il songeait à repartir chez sa mère Monique à Tindali, mais non ce serait pire et retourner à l'aéroport serait difficile dans son état..

Il continua de marcher, de faire quelques allers-retour puis se rapprocha de la porte, il souffla, cacha dans son dos la bouteille qu'il avait et frappa à la porte des Ruffin

*Toc...Toc...Toc...*

- Veux-tu que je te le relise ? … Alors, voyons… « Comme promis, je t’attendrai ce soir. Tout est prêt, on va bien s’amuser ! » C’est on-ne-peut-plus implicite. Donc cesse de me prendre pour une idiote.
- Reb’, je te le jure : ce rendez-vous, il s’agit d’une réunion avec Goranz et sa clique. Et quand Nina dit qu’on « va bien s’amuser », c’est ironique. On savait très bien ce que voudrait Léonard.
- Et donc, elle t’a glissé ce petit mot doux dans ta veste…
- Il ne s’agit pas d’un mot « doux ». Et non, c’est moi qui l’y est mis.
- Tu me prends vraiment pour la dernière des c…

Toc… toc… toc…

- Ah ben tiens, c’est peu être elle qui veut te glisser un autre petit mot dans le caleçon…
- S’il te plait Reb’, je suis rentré plus tôt du Comité pour passer un peu de temps en famille…
- Ou pour tenter de te faire pardonner…

Quelque soit la personne qui frappait à la porte à cet instant, elle venait sauver Tod d’une longue discussion qui n’aboutira nulle part. Tod s’approcha de la porte d’un pas nonchalant. Il saisit la poignée et eut un flash d’horreur. Et si derrière cette porte se trouvait… Nina. Rébecca serait capable de lui sauter dessus en l’insultant. Becky était trop impulsive, ne savait pas contrôler ses émotions.

Après cet instant de flottement, Tod se calma ; Nina n’était jamais venue jusqu’ici et ne possédait aucune raison de le faire. Le petit appartement était plutôt simple et petit. Il appartenait à l’AFIE et les Ruffin y résidait depuis trop longtemps… Rébecca s’était assise derrière la table, bras croisés, l'air boudeur. Auguste jouait sur le canapé usé dont le centre s'était affaissé.

Tod ouvrit la porte et arrondit les yeux en respectant un moment de silence. Il cligna des yeux. Pas d’erreur, il s’agissait bien de lui…
- Max ?? Mais… Mais qu’est-ce que tu fais ici ?

Rébecca releva la tête de surprise, elle se pencha pour voir le visage du visiteur et constata qu’il s’agissait bien du pryan. Elle se précipita à la porte en poussant Tod et en introduisant Max dans le salon.
- Tod veut dire « rentre vite Max ! » Je suis très contente de te voir ici. Tout va bien ? Tu veux boire quelque chose ?

- Tod veut dire « rentre vite Max ! » Je suis très contente de te voir ici. Tout va bien ? Tu veux boire quelque chose ?

Max fut surpris par l'accueil et entra, il réfléchi peu et répondit :
-Heu..merci j'ai assez bu, je suis passé par le Dauphin Rieur avant de venir et le barman devra probablement faire une commande à "Vins & Spiritueux de Fantispa" demain.

En fait je venais probablement prendre conseil je ne me suis pas spécialement désiré à Prya en ce moment et à Fantispa..je n'ai pas d'appart', il va d'ailleurs falloir que je botte les fesses de Gontran, il me faut finir les appart's pour de Julio.

Enfin, bref je ne sais pas si vous le savez mais dimanche soir je passerais la main en tant que dernier président de l'Ecodémocratie pour laisser la place au Président de la république de Prya. Dans une république régit par le tirage au sort ou les citoyens ne seront plus jamais consultés par le suffrage direct. Désormais c'est l'activité et la réputation qui seront de mise. et je dois avouer que je ne sais sur quel pieds danser. Je voulais vraiment quitter la politique, après tout peu importe le système ça ne me concerne plus.. Mais quelque part ça me désolé, passer d'une des plus grande démocratie du Micromonde à un système par tirage au sort.
Même pour être gouverneur il faudra avoir des potes à l'assemblée, pas de suffrage direct non plus. Autrement dit si l'on ne se présente pas à l'assemblée on a droit à rien, on est exclu de la vie politique.

Je ne sais pas quoi penser au final. C'est une régression et je n'y peut rien il y aura probablement un président élu par l'assemblée à une large unanimité qui ne se posera pas la question du système et des droits des pryans.

Enfin..Max souffla puis regardant Auguste jouer sur le canapé, reprit :

-Vous vous êtes fait à la vie Fantispaise ? Vous vous plaisez ici ?

Beaucoup d'informations sortaient de la bouche de Max sans que Tod en saisisse le sens complet ; "Dernier Président de l'EcoDémocratie ?... République ?... Tirage au sort ?... Potes à l'assemblée ?" Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? C'était officiel, Tod ne pouvait plus écrire une ligne pour la Gazette tant il était largué sur l'actualité pryanne (et micromondiale). Et à voir la mine défaite de Max et le ton de ses propos, cette actu ne devait pas être joyeuse. Tod souleva les mains et stoppa net la discussion :

- Oula Max ! Il y a deux-trois... détails qui m'ont échappé... Une République ? Depuis quand Prya est redevenue une République ? Et c'est quoi cette histoire de tirage au sort ?
- L'activité et la réputation ? reprit Rébecca. le système fantispais s'appuie actuellement un peu sur la "réputation" d'une certaine manière.
- Hé ! Ne mélangeons pas tout et surtout une chose à la fois. [Tod se retourne vers le pryan] Max ? J'en conclue que tu n'es plus Président, ce qui explique ta présence. Tu es le bienvenue en Fantispa, tu le sais. J'ai du mal à croire que ta présence soit indésirable là-bas après tout ce que tu as fais pour Prya.

Tod frissonna soudainement. La situation telle qu'elle lui apparaissait à cet instant lui rappelait une époque qu'il n'avait connu que par les livres d'histoire. Ceux-ci relataient l'arrivée au pouvoir d'un cercle fermé et l'"arrivée" de Max sur les terres de la Principauté. Il balaya ces pensées et s'assit autour de la table avec Max et Becky.

-Disons que désormais à Prya ce n'est plus le débat d'idée qui fera les dirigeants mais la "gesticulation"; Enfin c'est mon point de vue, je suis peut-être trop vieux ou a coté de la plaque après tout. D'autant que le système a été voté majoritairement..
Et par moi également dit-il en rougissant

Quand la proposition a été déposé je n'ai pas pris le temps de penser à long terme, je savais que notre pays devait être réformé, j'ai posé des questions, trop peu, et j'ai surtout mal lu le texte. Comme souvent j'ai agi par précipitation.
Rassure toi ce n'est pas la dictature de Kok, mais à mes yeux le système démocratique n'est plus aussi pur qu'avant.

Et en effet nous avons voté une nouvelle constitution qui a été appliqué immédiatement et je passerais la main dimanche soir. Mais c'est aspect là ne me gêne pas dans le fond, je ne voulais pas y retourner mais on risquait une autre crise politique sans candidat. C'était une mauvaise idée.
Mais l'avantage c'est que j'aurais plus de temps pour des activités plus intéressantes, la Croix Verte, la LEM et le journalisme, je pourrais ressortir 2 numéros par mois sans faire le tri dans les informations qui me concernent et en oubliant des sujets par peur de la réception par le public avec la casquette de président/rédacteur. Et puis j'ai mon groupe à relever à Fantispa, je reviendrais surement plus souvent et j'ai besoin de me faire oublier un peu à Prya. Il faudra que je vous réserve une table au Dauphin Rieur à l'occasion, je penserais à faire mettre un menu enfant !

Du coup je venais aussi pour vous demander de m'héberger cette nuit, en attendant que je puisse retourner au bureau sans avoir peur de me faire égorger par mes employés. Je sais que c'est un peu soudain, mais je n'avais pas vraiment de lieu ou aller et à Prya c'est les attaques de noix de coco que je crains dit-il en souriant.

Tod ne put s'empêcher de lâcher :
- On en est à combien 25 ? 26 Constitutions à Prya ? Ca n'a aucun sens ce changement perpétuel d'institutions. Cela devient une spécialité locale. Le régime fonctionnait bien, enfin... vu de l'extérieur. Pourquoi y aurait-il plus de candidat à diriger le pays aujourd'hui qu'il y en avait hier ? Parce que le dirigeant ne s'appelle plus Président ou je ne sais quelle subtilité ? Ces débats ont déjà eu lieu mille fois.

Comme il le faisait par le passé, il s'emportait, radotait les mêmes choses qu'il avait tenté de prouver. Etrange flash back. C'était comme si on l'avait envoyé dans le passé et qu'il revivait certaines discussions qu'il avait eu avec Stan ou d'autres.

- Je ne compren...
- Bien sûr ! Tu es le bienvenue ici, coupa net Rébecca. On va te faire de la place. Auguste dormira sur le canapé et toi dans son lit... Heu... J'espère que le lit sera suffisamment grand. D'ailleurs, Tod va nous faire à manger...
- Hein ?
- Oui. Qu'est-ce que tu vas nous faire.
- De... Quoi ? Reb', faut que je parle avec Max.
- Ooh, on la connait ta chanson... C'était mieux avant, faut arrêter tout changer... blabla... Va faire à manger !
- Becky ! J'ai besoin de parler avec Max...

D'un geste d'accord, elle approuva la demande et soupira :
- Bon, d'accord.

Becky sortit, Tod reprit :
- Tu as accepté ce texte en le lisant de travers ? Aïe, aïe, aïe... [la main sur le menton, Tod réfléchit] Ta position est difficile alors... Tu as raison, reste en réserve... de la République. Viendra le moment où les choses n'iront plus, certains n'y trouvant pas ou plus leur compte... Tu devrais te reconcentrer que sur un panel d'activités très réduit afin que tu puisses assouvir tes envies et faire à nouveau le plein d'énergie.

Tod resta songeur. Il ne possédait pas tout les éléments et ne savait comment soutenir un ami qui avait besoin d'être visiblement soutenu. Plongé dans sa vie fantispaise, il n'avait même pas vu qu'il était en difficulté. S'il avait suivi ce qu'il se passait à Kaora, peut être aurait-il pu alerter Max sur le danger qui les guettait. Il se sentait un peu coupable. C'est alors qu'il vit une bouteille près de la chaise de Max.
- Hé, mais c'est que tu nous as apporté à boire. Fallait pas, c'est vraiment très... Euh Max ? C'est qu'elle est entamée...?!

Il la déposa sur la table et finit par dire.
- Tu as raison, il faut qu'on se fasse un bon repas. Justement, je voulais inviter Julio à un petit diner, ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas croisé ailleurs que dans les couloirs des Palais que ça devient un peu agaçant.

-En effet tu as raison,il faut que je réduire mes activités publiques. Je n'ai pas été cohérent. je voulais garder en fond l'UCP, afin de travailler un débat de fond, mais si je m'investi à travailler dans un parti sans aller à l'assemblée, avec la constitution actuelle on va me reprocher de ne pas siéger à l'assemblée. Du coup je passerais peut-être par la création d'une association, d'un laboratoire d'idée, une fondation, je ne connais pas trop la forme encore.

J'ai quelques idées de postes pour la suite, on verra ce que ça donne, ça ne dépendra plus de moi. Mais dans le système actuel je n'ai plus ma place. ce qui en soit n'est pas un mal je comptais arrêter, c'est juste que je ne quitte pas le job d'une façon peu satisfaisante et surtout avec beaucoup d'inquiétudes. J'aimerais aussi travailler à l'international, durant mon mandat j'ai créée pas mal de liens intéressants dans des nations différentes, ça peut-être une direction qui me plairait, m'enfin ça dépend pas de moi.

Puis écoutant Tod mentionner la bouteille, Max rougit à nouveau..
-Hum..Oui un reste d'un petit vin Fantispais, il est ..en effet entamé, ahem je te ferais livrer une caisse du Dauphin Rieur. Mais je serais heureux de revoir Julio à l'occasion, j'ai appris qu'il n'était plus premier ministre, c'est un vrai changement pour lui j'imagine, à part moi personne d'autres n'avait eu le poste. Mais ça lui fera du bien de lever le pied dans ce domaine, c'est usant.

- Il est certain que c'est une sortie que personne ne souhaite. Mais relativisons, la situation aurait pu être bien plus dramatique. Prya existe toujours. La...

Rébecca revenait dans le salon les mains chargées de vaisselles. Elle déposa le tout sur la table et demanda à Max des nouvelles de Monique. Puis, soudain, elle prit place à coté de lui et demanda :
- Et tu n'as jamais songé écrire pour la télévision ? Des séries ? Des émissions historiques, culturelles ? Avec ton expérience et ton savoir, tu aurais bien des choses à dire, non ?

-Oui ça aurait pu être pire, question de point de vue.

Rebecca arriva, Max installa quelques couverts puis reprit.
-Oui j'avais vaguement commencé à l'époque ou j'ai repris Radio Tindali, ou je parlais de l'histoire ce certains lieu, "un jour à Prya" ou quelque chose comme ça ou je prenais un jour au hasard et racontais les principaux événements de la journée.
Néanmoins je préfère me concentrer sur LGDK et la Tribune Mazambalaise dont je ne sais pas trop ou aller avec. je songeais à en faire un journal "people" une feuille de chou nécessitant un investissement réduit pour me concentrer sur LGDK.

Alors la télévision je ne le sent pas trop pour le moment, l'écriture de séries ou de fiction c'est différent, je n'en ai jamais fait, je pourrais tenter à l'occasion, même si ça n'est pas mon domaine, au pire je serais diffusé le dimanche soir après minuit avec les autres séries B.
Mais cette idée est intéressante, et puis c'est toujours sain de produire ce type de création.

- Je tenterai de jeter un coup d'oeil à cette fameuse énième Constitution si j'arrive à trouver du temps entre un repas et un match de tennis d'étable, reprit Tod. Tu penses que la...
- Et tu ne penses pas que Max voudrait un peu soufflé ? Tu as l'air... épuisé Max. Ah, en parlant de tennis d'étable, je suis désolée Max, mais ce soir, c'est omelette aux orties... Tod s'acharne sur nos oeufs et comme je n'aime pas le gaspillage...

Malgré la remontrance, Tod tenta de reprendre la conversation :
- Je suis plutôt content que tu continues la reprise de LGDK. La presse reste trop discrète d'ailleurs à Fantispa, alors, même sous forme "people", la présence de la Tribune ne serait pas de trop.
- Je crois que je ne pourrai pas revenir à Prya, sauf pour les vacances à Tindali bien sûr, claironna Rébecca qui avait eu tant de mal à s'adapter à la vie fantispaise. Auguste aussi à trouvé ses marques à l'école et sa vieille nounou lui fait... moins peur. Il aura 6 ans en août. Le temps passe tellement vite.
- Rébecca n'a pas tort, te tourner vers la télévision est une bonne idée. Ou même la radio. Mais je pense davantage à des journaux d'informations. Ils sont courts, efficaces et réguliers.

-Omelette aux... je crois qu'il faut que je boive quelque choseà nouveau.

-Concernant la presse, je pense commenter également al vie politique fantispaise, c'est un pays que je connais et ou je peut me le permettre, elle sera donc probablement aussi diffuser dans la principauté. Attends toi à paraître dans la gazette non plus en bas de la page mais au coeur !
Je vais réfléchir à l'idée concernant la télé, c'est vrai que le problème de LGDK c'est que l'information est davantage travaillé mais moins "fraîche".

En parlant de tournoi il est vrai que l'été commence bien sportivement parlant. D'ailleurs j'ai repris une équipe de Scanthir, malheureusement pour mon premier match l'équipe d'en face a déclarer forfait.
Tu sais combien je ne suis pas un grand sportif, mais je crois avoir trouvé mon sport.
Et toi Tod tu trouves le temps ? L'ancien organisateur de notre championnat de Football ne va pas rester sur la touche ?

- Du scanthir ? Ooooh ! Fais-moi plaisir ! Si vous croisez les Bibines de Sorlop, mettez leur une dérouillée, un pâtée, une fessée, un raclée mémorable. Ca fera les pieds à Hisson ! Il se prend pour le roi du scanthir parce qu'il a obtenu un match nul contre des abaleconiens. Quant à moi, hormis des petites apparitions par ci, par là, comme lors de ce tournoi de tennis d'étable, il est probable que je reste dans mon coin. Il est plus ou moins prévu que je donne un petit coup de main pour l'arbitrage d'un tournoi qui devrait se dérouler à Fantispa. Hormis cela, je reste dans mon coin et dans les missions qui me tiennent à coeur, c'est-à-dire la reprise de la Principauté. Après, je prendrai ma retraite.
- Tu devrais faire plus de sport Tod, tu as peu... forci.
- Mais non, je reste svelte !

-Ta re... ? hahahaha... Tod nous en reparlerons dans une demi-décennie si tu veux bien.

Max jeta un oeil au ventre de Tod puis inclina légèrement la tête d'un air sceptique
-Hum...

Ce rire de bon coeur redonna le sourire à Tod. Mais il reprit :
- Si, je t'assure. Bon d'accord, je ne sais pas dans combien de temps... 6 mois, un an, deux ans. Difficile à dire. Mais je doute fort que cela aille au-delà. Et puis, je n'imaginais pas le travail que demande un Comité... Et dire qu'à une époque, on voulait que je fasse de la politique et du journalisme, la bonne blague !
- Oui Tod, on lira ta bio. Tout y es. Max ? Tu peux rester autant de nuit que tu en auras besoin.
- Eh dis ? Alors c'est vrai, tu as racheté ce groupe ! Tu veux faire de l'ombre à Fivendi ? Julio ne va pas être content, dit Tod amusé.

-Merci mais une nuit suffira, vous m'avez aidé à retrouver le moral, je vais rentrer à Prya et me reprendre. Je repasserais simplement dans le coin plus souvent je me sent un peu seul à Prya en ce moment.
Et oui concernant le trust c'est un coup de sang. C'est pas franchement une affaire il faut investir 50000 palmyrs/dollars pour le retaper, notamment en moyen de production, la MM-Corporation en demande autant plus les 40% à racheter pour être propriétaire je ne me verserais pas de salaire avant un bail. Pire encore je vais probablement devoir me trouver un job à fantispa pour louer un appart'. Tod, Rebecca, je suis fauché ! dit-il en souriant.
J'aurais pu créer des boites en repartant de 0, mais je n'ai pas pour but de m'étendre, je voulais simplement faire vivre encore le Mazambala qui a eu de l'importance pour moi et la principauté à une époque. Bref je suis un piètre industriel, au pire si ça foire je revendrais tout ou en partie.

- Voyons, répondit Tod. Tu possèdes du coup l'un des plus gros groupe du pays. Et puis, les activités sont florissantes ces temps-ci, il y a des occasions à saisir et donc de l'argent à engranger. Tu ne me feras pas croire que je suis plus riche que toi... Mon entreprise est couverte de dettes...
Alors n'hésite pas à repasser quand tu le souhaiteras. J'organiserai un petit repas avec Julio durant l'été s'il est disponible. tu y seras convié.

Ce sera avec plaisir ! Merci encore pour votre hospitalité et votre accueil ! Et félicitations pour ton match !
J'espère que ça continuera.

Tout enorgueillit de sa victoire tennistique, Tod pouvait enfin rentrer sur Tétaou. Il avait tout d’abord rendu visite à Enryco Douglas afin de le convaincre de remonter sur scène. Le chanteur démodé n’avait pas caché son intention de rester dans l’ombre. Les « arguments » de Tod avaient su le faire hésiter. Dans le fond, Tod ne lui avait pas entièrement menti. Il ne lui avait pas dit tout à fait la vérité non plus. Si le foyer Ruffin manquait bien d’argent, ce n’était pas parce que Becky souffrait d’une fièvre acheteuse incontrôlable. Lorsque Rébecca s’étonna d’apprendre qu’il avait presque réussi à convaincre Enryco de revenir sur scène, elle lui demanda quels avaient été ses arguments.
- Euuh, hé bien… je lui ai dit que… que c'était du gâchis de ne pas faire profiter aux autres de ses talents de chanteur. Bref, je l’ai brossé dans le sens du poil. Et ce genre d’animal, ça adore cela. Ca ronronne. Et pis, le spectre de pouvoir draguer des midinettes à la sortie des concerts, ça a fini de le convaincre.
- Des midinettes ? Il n’a pas vraiment le physique d’un chanteur à midinettes franchement, protesta Becky.
- Détrompe-toi, je l’ai déjà vu entouré par des jeunes femmes pleines de… concupiscence… Enfin si on peut dire.
- Oh, arrête ! Vraiment ?
- Je t’assure.
- Oh, Enryco me déçoit terriblement.

La conversation en était restée là sans que Tod ne puisse se détendre. Pas fier de son nouveau mensonge, il restait persuadé que les finances du foyer restait fragiles et il fallait donc trouver de nouvelles ressources. Ca valait bien un « petit mensonge ». Sa victoire zantave lui paraissait déjà loin.

- Brosses à dents ?
- Ok.
- Chapeaux de paille ?
- Ok.
- Romans à l’eau de rose ?
- Tod !
- Bon, bon. « Livres »… de plage.
- Ok.
- Bien, je crois que les valises sont prêtes. Ah ! J’oubliais : les 15 paires de chaussures de madame ?
- Très drôle. Pis, j’en ai pris que sept.
- Ah ben c’est bon… Que sept !
- Je suis impatiente de revoir Monique.
- Et ma mère…
- Euuuh… oui. Evidemment.
- Ca ne respire pas la sincérité tout ça.
- Comment vat-t-on au port ?
- Avec ma voiture de fonction. Pas le choix pour le moment.
- Tu crois que Victoria serait contente d’apprendre que tu profites de ta voiture de fonction pour tes trajets personnels ?
- Après tout, faut bien assurer ma sécurité, non ?
- Tu parles ! Et puis, quel est le rapport ?
- Ben euuh… nous sommes ainsi escortés par des agents de la DGRF.
- Et si nous avions une voiture personnelle, ils ne pourraient pas nous escorter ?
- Bah si. Mais comment veux-tu faire autrement ?
- On pourrait prendre le bus… Tu connais bien le réseau en plus, non ?
- Et c’est madame qui porte les valises ?
- Elles ont beau dos les valises…
- Bon allez, c’est parti pour Tindali !
- Tu as prévenu Enryco ?
- Oui, il nous rejoint. Allez Sharkie ! Qu’est-ce qu’il est bête ce chien ! Non ! Sharkie ! Ne bouffe pas la valise ! Lâche cette valise, abruti !