un touriste marchant dans les rues

- Oh Monsieur, je suis une ancienne journaliste, mais, tout comme le vélo, cela ne s'oublie pas, puis comme je n'étais pas au courant de cette affaire, ayant été un peu déconnecté de l'actualité depuis plus d'un an.

Cassie s'empara ensuite d'un calepin et d'un stylo qu'elle avait dans son sac à main...

-Le témoin se nomme Erwan Bourgnant, découverte en bateau il y a plusieurs mois, d'un cargo dérivant lui aussi depuis un certain temps.

- Je n'ai aucun rapport avec ce malade abaleconien, je ne l'ai même jamais rencontré, mais tout journaliste qui se respecte connait un peu son histoire, Pjotr od Kaštènahodic, de son vrai nom Pierre de Marongie, originaire d'un pays très très lointain, non répertorié sur les cartes micromondiale.

- Il a par la suite été à Abalecon, il est connu pour avoir était un proche du Negus de l'Empire du Ghawana, en tant que diplomate Abaleconien, mais il faisait ensemble une sorte de trafique d'armes, malgré mes recherches, je n'ai jamais pu réellement le prouvé, par la suite il a pris un nom typiquement abaleconien pour épouser la chancelière fédérale Natàša Stravìskova.

- Enfin, maintenant c'est un Empire... revenons en à ces informations, ayant beaucoup voyagé, et ayant peu suivi l'actualité, est-ce que ces évènements sont paru dans la presse micromondiale ou même seulement nadéene... Pjotr od Kaštènahodic a t'il été accusé publiquement, y'a t'il des preuves de son implication ?

Il était bien difficile d’en placer une dans cette conversation animée. Mais cela était plutôt agréable. Cet état de fait démontrait que la vie subsistait toujours sur ces terres, qu’il suffisait de souffler sur les braises afin de revoir flamber le feu de la vie. C’était donc réjouissant. Tod sentait même en lui une certaine vague d’optimisme l’envahir. Il fallait remonter à bien longtemps – trop longtemps – pour qu’il puisse comparer cette sensation à une autre qu'il l'ait déjà submergé ainsi. Il n'en restait pas moins lucide ; Cette étincelle de vie n’assurait pas forcément des lendemains chantant. Il faudrait beaucoup de travail, d’engagements avant de pouvoir retrouver une activité raisonnable.

Il n’en restait pas moins que ces discussions animés et croisées ne laissaient aucun répit à leurs participants. Tod se sentit même un peu dépassé. Quelques enseignements découlèrent malgré tout des paroles des uns et des autres. Max avait bien raison – sous couvert de propos vagues – de souligner que la culture n’était pas la priorité du pays. Sa question avait été idiote, la réponse avait été évasive. Impossible de savoir dans quel état d’esprit précis se trouvait le bonhomme. Rien ne servait de revenir à la charge tout de suite. Chaque chose en son temps.

Abra a écrit:

- Faux rhum ou pas faux rhum, depuis que toi, Max, Mac et Stan avez quittés l'EcoDémocratie, ce n'était déjà plus pareil. Julio et Tropez étaient devenus des vieux sages qui écoutent plus qu'ils agissent, Marjan a pété les plombs lorsqu'il a eu les pleins pouvoirs et Tanguy et Ernesto n'ont jamais été mes amis. Puis il y a eu la disparition de Julio et le début de l'exode massif des quelques-uns qui étaient restés. Maintenant il semble que de ''nouveaux'' visages aient reprit le pays en main mais je ne crois pas que je me sentirais comme chez moi si j'y retournais après tout ce temps.

- C’est très sympa pour moi Abra ce que tu dis, mais tu sais, tout le monde a de l’importance dans un pays. Le problème, c’est que certains pensent en avoir plus que d’autre, de l’importance. Pourtant, nous ne sommes rien sans les autres. Quand tu as quitté Prya, je l’ai ressenti aussi. Prya n’a pas besoin de Mac, de Julio ou de moi – ou de quiconque pour survivre – Alors, c’est vrai que l’atmosphère change avec les têtes. Ca, c’est autre chose. Quand il y a une spirale négative, de départs, il est certain que ça plombe le pays et le moral. Alors, on cherche les causes du problème et on s’en prend au mode de communication par exemple ou au fonctionnement constitutionnel. Pour ma part, je suis persuadé que le problème ne se situe en rien dans ces explications. Je crois que tu as raison ; L’atmosphère, l’ambiance sont vraiment importantes.

Etait-ce impossible de parler de tout et de rien s’en prendre position, sans donner son point de vue ? En était-il capable ? Il lui semblait qu’il l’en avait été. Il consulta sa montre accrochée à son poignet, elle indiquait une heure indécente. A n’en pas douter, Becky devait commencer à s’inquiéter.

La révélation des décès de Johanne et de Jean-Pierre Jengagne le consterna. Ils étaient tous les deux bien trop jeune pour rejoindre si tôt le monde des ombres. La perte de Johanne le toucha davantage évidemment puisqu’il la connaissait, qu'elle avait été une intime de Becky… Becky ! Comment allait-il lui annoncer la nouvelle ? Il déglutit et tenta de repousser cette pensée en prononçant quelques mots. Mais lesquels ? Il ne songeait à rien d’autres qu’à des banalités. Mais que pouvait-il dire d’autre après tout ? Comment pouvait-il exprimer la douleur qu’engendrait cette nouvelle ?

- Abra… Je ne sais pas quoi dire… Je suis terriblement navré. C’était une femme si douce et prévenante.

- Cassie, je ne peux vous exprimer ma désolation. J’imagine votre immense chagrin.

Tant de mort tout d’un coup glaça Tod. Et si Becky venait à disparaître, comment réagirait-il ? Pourrait-il s’en remettre ? Voilà un dessein qu’il n’arrivait pas à se représenter. Cette situation ne pouvait pas exister dans son esprit. Il ne pourrait jamais se préparer à cette éventualité. Il ne devait pas être le seul dans ce cas ; Se prépare-t-on à ce genre de choses ? Jamais – sauf dans les cas de maladies graves. C’est bien pour cela qu’elles nous prennent systématiquement au dépourvu. Abra, lui, s’était peut être préparé à ce triste jour où il verrait Johanne partir, partir loin de lui, loin de tout.

- Oui, c’est bien de cela dont je parle Cassie, cet énergumène – vous noterez mon vocabulaire très retenu – ne paraît pas digne d’intérêt. Il ne sert à rien de parler de lui, c’est du temps perdu. Je souhaite me tourner vers l’avenir. Lui fait partie de tout ce qui s’éloigne de l’avenir, du progrès, de l’intérêt…

Tod consulta à nouveau sa montre et d’un geste se leva. Il était certain que ça serait sa fête aussitôt rentré au foyer d’immigrés.

- Messieurs, dame, pardonnez-moi, mais il va falloir que je me retire. J’ai un braillard et une femme qui m’attendent. Abra, j’étais très content de te revoir. J’espère que tes activités scanthéloises te donneront entières satisfaction. J’espère qu’on pourra se revoir. Cassie, Max, nous nous reverrons très bientôt.

Lorenzo Pagoni a écrit:

Il m'a informé qu'il avait récupéré un carnet ou le non de ce monstre était écrit, mais je n'en ai pas le détaille. Le mieux pour vous serai de le contacter je pense, tenez voici ses coordonnées.

Il griffonna sur un bout de papier l'adresse de son cousin Nadéen.

Tenez,

Il le lui tendit

Cassie prit le bout de papier, "Erwan Bourgnant" ainsi qu'une adresse était écrite dessus...

- Merci beaucoup monsieur, quel est votre nom d'ailleurs ? Et dès que j'aurai un peu plus de temps, j'irai faire un petit tour en RDN pour rencontrer votre cousin, j'ai beaucoup de questions à lui poser...

Cassie Platagne a écrit:

Lorenzo Pagoni a écrit:

Il m'a informé qu'il avait récupéré un carnet ou le non de ce monstre était écrit, mais je n'en ai pas le détaille. Le mieux pour vous serai de le contacter je pense, tenez voici ses coordonnées.

Il griffonna sur un bout de papier l'adresse de son cousin Nadéen.

Tenez,

Il le lui tendit

Cassie prit le bout de papier, "Erwan Bourgnant" ainsi qu'une adresse était écrite dessus...

- Merci beaucoup monsieur, quel est votre nom d'ailleurs ? Et dès que j'aurai un peu plus de temps, j'irai faire un petit tour en RDN pour rencontrer votre cousin, j'ai beaucoup de questions à lui poser...

Ho, mon nom, excusez moi je ne me suis pas présenté, je me nome Lorenzo Pagoni et vous êtes ? Charmante madame ? Il lui souriait ça faisait bien longtemps....

Lorenzo Pagoni a écrit:

Ho, mon nom, excusez moi je ne me suis pas présenté, je me nome Lorenzo Pagoni et vous êtes ? Charmante madame ?

- Monsieur Pagoni, je me prénomme Platagne, Cassie Platagne, ravi de vous avoir rencontré...


Cela faisait déjà quelques minutes que Tod avait quitté la terrasse, ce dernier a surement du être gêné de la discussion concernant Abalecon, ce dernier étant une des cibles préféré du Tyran Impérial...


- Hum, je vais vous laissez, Abra, Messieurs Morton et Pagoni, je vous laisse, il faut que je mettes mes notes au propre... Bonne fin de soirée à vous...


Puis Cassie quitta la table avec une démarche rapide.