Sentiments montant de la rue

Depuis quelques jours qu'Alexandre Laroque-Chanel se promenait dans la rue, à Sorlop, il commençait à observer des remarques, des regards évocateurs de sombres pensées. Des rassemblements se formaient de temps à autre. Tout cela créait un climat de tension légèrement palpable. Le Ministre de l'Economie osa interpeller une personne :

Que se passe-t-il ? Quelle est la raison de tous ces agitements que l'on devine ?

Et la réponse du passant ne se fit pas attendre :

Mais vous devez bien le savoir, vous faîtes partie du problème! Depuis quelques semaines, nous n'avons plus de nouvelles du Gouvernement à Fantispa ! C'est inacceptable...

Sur ces paroles, Alexandre Laroque-Chanel ne savait que dire. Il n'insista pas et poursuivit rapidement son chemin avant que son interlocuteur eut pu aller jusqu'au bout de sa pensée.

Effectivement, cher ministre, j'ai eu les mêmes échos.

D'autres passants répondèrent à ces remarques désobligeantes.
Mais le gouvernement ne représente pas toute la nation. C'est nous aussi simple citoyen qui devons apporter à notre pays en réalisant des choses au lieu de tout attendre du gouvernement. Il faut savoir proposer à nos élus des idées qu'ils ne peuvent pas avoir.

Mais qui donc va pouvoir valider toutes ces idées se demandèrent d'autres, quand ils ne se sont toujours pas réunis pour discuter de l'économie...

Ils restèrent pensifs.