Trop c'est trop !

*Un petit groupe de militants de L'UPF s'approche des grilles du parlement. Albert LESKETER se colle à la grille et se fait attacher avec des grosses chaînes et des gros cadenas. Les militants de L'UPF repartent discrètement et se fondent dans la foule.*

Trop c'est trop !
On me refuse un compte en banque !
On me refuse d'être logé !
On me refuse tous les emplois !
On me refuse l'accès aux examens !
Je cause trop de problèmes à la caste dirigeante qui veut me faire taire !
Je ne céderai jamais, je préfère la prison et je demande qu'on appelle la police pour m'incarcérer !

EL/Un peu de patience, avec les vacances, j'ai peu de temps pour tout mettre en place. Cela sera fait dans les jours qui viennent./EL

- 63 centimètre, vous vous rendez compte Nestor ?
- Oui monsieur.
- Comment ce type a-t-il réussi à pécher un tel poisson ?
- La patience monsieur.
- Ouais, ben quand je pèche, j’ai beau attendre… que dalle ! J’attrape rien.
- Il faut lui parler monsieur.
- Lui… Quoi Nestor ?
- Lui parler.
- A qui ?
- Au poisson monsieur.
- Vous parlez aux… poissons, Nestor ?
- Oui, monsieur. Il s’agit de l’amadouer, de le mettre en confiance, de lui dire des mots doux. Comme à une femme monsieur.
- Vous parlez aux poissons comme vous parlez aux femmes ?
- En quelque sorte, monsieur.

Le politicien agita la tête de gauche à droite, plus pour nier l’efficacité de la méthode que désapprouver les propos. Il referma le journal et le déposa à côté de lui sur la banquette arrière de la FM-101 de fonction.
- Je suis… enfin, j’étais davantage adepte d’un autre type de pèche, fit Tod.

Le chauffeur jeta un regard mi-complice, mi-neutre à son employeur et replaça son regard sur la chaussée. La voiture approchait du quartier du Palais Ducal de Sorlop. Tod avait prévu de faire un détour par le Comité avant de se rendre au Parlement pour la clôture des votes des deux testes de lois. La voiture s’arrêta à un feu rouge, Tod soupira, beaucoup de temps perdu dans ces embouteillages. Sorlop avait véritablement besoin d’un réseau de transport qui devrait permettre de fluidifier son trafic routier. Soudain, le téléphone de la voiture retentit. Nestor décrocha et annonça au Ministre :
- Madame Zhyon souhaite s’entretenir avec vous, monsieur.
- Dîtes-lui que je ne suis pas avec vous, murmura Tod.

Eva avait tout le temps le besoin de s’entretenir avec lui. Parfois, il avait l’impression de vivre avec elle.
- Elle dit qu’elle vous a entendu, monsieur.
- Zut ! Donnez-moi le combiné…. Allô ?… Ah, c’est vous Eva ! Je croyais qu…. Oui…. Oui…. Quoi ?…. Enchaîné vous dîtes ?…. Pour quelle raison ?….. Il va bien falloir le savoir. Il y a bien des agents de la DGRF sur place, n’est-ce pas ?…. Bon. A tout de suite.

Après avoir raccroché, Tod s’enfonça à nouveau dans la banquette arrière du véhicule qui reprenait de la vitesse. Il avait un air songeur et fit planer quelques instants de silence. Puis, il finit par dire :
- 63 centimètres tout de même, bon sang !

EL/ je comprends je fais juste un peu d'activité.