Congrès de Tétaou du RPR

Le temps imparti par le Président du RPR pour organiser le Congrès de Tétaou était très court et ne laissait à Nina Vox et Jean Baubinne que peu de marge de manœuvre. Ils avaient réussi à trouver une salle pouvant accueillir un millier de personnes près du port. Ils avaient dégoté un groupe de militants pour décorer, organiser et surveiller la salle. Jean les supervisait. La scène était très large et accueillerait un pupitre – instruction très précise à ce sujet de la part du Président : un pupitre doté d’un discret compartiment bien garni… et sur lequel on pouvait disposer des fiches et un verre d’eau – En plus, du pupitre et d’un micro, l’estrade serait garnie d’une grosse plante sur le côté et évidemment du logo du parti. En cas de diffusion télévisuelle, tout le monde devait instantanément savoir de quoi il s’agissait.

Nina Vox serait la meneuse du Congrès, elle animerait les discussions, introduirait les personnalités. Elle discutait avec Rébecca. Cette dernière se faisait du soucis ; pas pour Tod… mais pour Auguste. Il était avec sa vieille baby-sitter, à moitié sourde, trouvée il y a peu de temps et en qui Rébecca n’avait encore qu’une confiance limitée. Comme toutes les mères, Rébecca avait des tendances protectrices démesurées.
- Il est en retard, s’enquit Nina.
- Ah non ! Auguste travaille bien à l’école, répondit fièrement Rébecca.
- Heu… je voulais dire. Tod… Tod est en retard.
- Ah ! Il faut croire en effet.
- Et, il a quel âge ? reprit Nina.
- 38 ans.
- Euh… votre fils ? Quel âge a votre fils ?
- Oh ! 5 ans. Bientôt 6.
- Ah, il arrive, Tod ? Tod ? appela Nina Vox.

Tod, téléphone vissé à l’oreille faisait enfin son entrée dans le bâtiment. Il était en retard de près d’une demi-heure.
- … m’assurer qu’il sera bien raccompagné… je sais, je sais… oui… faîtes le nécessaire ! dit-il à son interlocuteur et raccrocha. Puis, en s’adressant à Nina. Tout le monde est là ?
- Il manquait plus que vous… et votre invité surprise.
- Je sais, c’est normal. Léonard est installé ?
- Avec sa garde rapprochée.
- Je vais le saluer.

Il chercha du regard son secrétaire d’Etat à la Marine et le trouva entouré par Tony Truhant et par un autre type, très grand et un peu gras.
- Bonjour Léonard, tout va bien ?
- Oui. Alors ? On se fait désirer votre majesté, siffla Goranz d’un air provocateur.
- On m’a dit que vous êtes candidat à la Présidence du parti.
- C’est exact ! Je pense qu’il faut… un homme fort et qui tienne une ligne politique cohérente à la proue du navire.
- Mmmh…

Il se tourna vers Nina et lui fit un signe de tête pour lancer le Congrès et dit à Goranz avec un sourire mystérieux.
- C’est bien pour ça que je me représente Léonard…

Une chanson instrumentale lancée par les enceintes donna le signal, à l’ensemble des militants et des acteurs du Congrès de Tétaou du RPR, du début des choses sérieuses. Tout le monde prit place sur les chaises peu confortables face à la scène sur laquelle Nina Vox fit son entrée. Elle attendit quelques instant afin de laisser s’installer un minimum de silence et prit la parole.

Nina Vox : - Mesdames, Messieurs, chers amis. Bienvenu au premier Congrès du Rassemblement Pour une République qui marque une étape importante puisque nous allons avoir la possibilité d’élire pour la première fois notre Président. Trois personnes ont fait connaître leur candidature : M. Tod Ruffin, Mme Irina Kudovrinka et M. Léonard Goranz.

Tod était assis au premier rang. A sa droite, une chaise vide attendait son invité surprise qui pourrait y prendre place après son intervention. A sa gauche, Rébecca qui cherchait à joindre la baby-sitter. Outre la présence du Ministre de l’Intérieur et Président du RPR, on notait la présence de la Présidente du Parlement, Caroline Dunoirre, de l’ensemble des autres députés RPR, Léonard Goranz, Tony Truhant, mais aussi, Didier Tétik et Méryl Yet, Naturellement, les proches de Tod comme Eva Zhyon ou Jean Baubinne étaient eux aussi présents. Toute la famille républicaine était réunie pour ce rassemblement pas loin d’être historique pour eux.

Nina Vox : - Pour lancer ce Congrès, j’appelle la Présidente du Parlement, Caroline Dunoirre sur scène.

La responsable de l’organe législatif se présenta devant la foule, tapota le micro presque nerveusement et débuta son discours.

Caroline Dunoirre : - Chers amis, je suis fière d’ouvrir ce congrès de Tétaou du Rassemblement Pour une République et vous remercie d’être aussi nombreux à ce rendez-vous. Nous mesurons ensembles les enjeux considérables qui animent ce congrès et qui marque un nouveau tournant dans la vie de notre mouvement. Je remercie Tod Ruffin de l’avoir imposé et nous donne donc l’opportunité aux militants de s’exprimer. C’est donc ici, à Tétaou, que nous avons cette opportunité. Tétaou où, il y a dix ans, s’est déroulé les jeux micro-olympiques. Par la suite, bien des nations se battrons pour obtenir l’organisation de ces jeux. Par la suite, le sport deviendra une constante dans la vie micromondiale.

A notre tour, nous devons être cette incarnation du dynamisme retrouvé, du goût de l’effort, de l’envie de l’exploit. Pour cela, nous devons être crédible. Cela passe donc tout d’abord par l’installation par les militants d’un Président à leur tête. Ce n’est pas un combat de personnes dont nous avons besoin, mais d’une orientation claire offerte par un Homme. Je possède une entière confiance en notre parti pour atteindre cet objectif. Je vous remercie.


Alors que Caroline Dunoirre reprit sa place dans la salle, elle fut remplacée sur scène par Nina Vox.

- Merci beaucoup Caroline. Nous allons maintenant entendre les trois candidats à la Présidence nous présenter leur orientation. Je demande à Léonard Goranz de me rejoindre sur scène.

Léonard se présenta sur scène visiblement satisfait de l’accueil qu’on lui réservait et de la place de plus en plus importante qu’il prenait au sein du parti. Il réajusta sa cravate et agrippa des deux mains le pupitre pour bien montrer qu’il était à l’aise et qu’il maîtrisait la situation – il mettait là en application ses cours de communication appris quelques années plus tôt – Il prit enfin la parole.

Léonard Goranz : - Mes amis. Nous avons vécu ces dernières semaines des moments intéressants. Notre parti a pris des couleurs, nous avons obtenu de résultas corrects aux législatives – 21,3% des suffrages et pas 23% comme le prétendent certains [Il fixe Tod droit dans les yeux, puis se détourne] et sommes rentrés dans un gouvernement d’union nationale. Celle-ci semble nécessaire pour aider à relancer la nation. Néanmoins, nous ne devons pas oublier nos principes : construire un système politique fantispais visant à mettre fin au droit du sang. Le seul souverain de Fantispa, c’est le peuple. Nous devons donner le pouvoir – entier et sans partage – au peuple. En outre, nous ne devons pas oublier des principes humanistes de solidarité et de générosité. Arrêtons de mettre les échanges économiques au centre de toutes les discussions et pensons à l’humain avant tout. Enfin, nous devons tenir une ligne directrice ; L’union nationale est nécessaire, oui. Mais nous devrons ne pas oublier les principes fondateurs de notre parti et devrons les assumer, même après les élections. Se vendre n’est pas le meilleur moyen de défendre nos idées. A ce titre, rechercher des alliances est une bonne chose. Mais il faut que ces potentiels alliés soient dans la même demande que nous : l’instauration d’une société républicaine et solidaire. Voilà ce que je vous propose et vous promets !

Nina Vox : - Merci Léonard. C’est au tour de Mme Irina Kudovrinka, candidate à la Présidence du RPR.

Une grande femme dont la détermination semblait entière et qui possédait un visage dur montrant de fait une autorité assurée monta à son tour sur scène.

Irina Kudovrinka : - Chers militants. C’est un réel plaisir pour moi de vous présenter la ligne que je souhaite défendre aujourd’hui pour notre parti. Tout d’abord, je remercie notre Président de nous proposer cette opportunité. Nous devons faire un constat ensemble : la société fantispaise depuis des siècles est marquée par une culture monarchique forte. Une culture vivace, parfois trop. Les us et coutumes font clairement référence à cette culture. Elle est protéiforme ; si par le passé, la féodalité était de rigueur, elle s’est transformée ensuite en une monarchie absolue plus « compréhensive ». Aujourd’hui, la Principauté de Fantispa est une monarchie démocratique. Nos idées républicaines viennent bousculer des habitudes et des façons de penser très différentes de nations purement républicaines. Ce décalage amène pour beaucoup de fantispais à nous considérer comme dangereux, voire extrémistes. C’est pourquoi, je pense qu’il nous ait nécessaires de transformer notre façon de voir les choses et d’accepter de vivre dans un système qui n’est pas en ligne droite avec notre vision, tout en augmentant les droits des citoyens. Cela passe évidemment par le changement de nom de notre parti, mais aussi par un discours différent, plus proche de celui du MPD. D’ailleurs, je prône un rapprochement très clair avec nos amis du MPD tout en gardant notre indépendance. Je sais que je vous propose une véritable révolution, mais en tant que républicains, une révolution ne devrait pas forcément vous effrayer… Osons dire que nous changeons de point de vue. Osons dire que nous sommes fantispais et que nous avons un souverain.

Nina Vox : - Merci Mme Kudovrinka. C’est maintenant au tour de notre troisième et dernier candidat, Tod Ruffin.

Becky, qui n’avait pas réussi à joindre la baby-sitter, chuchota à l’oreille de Tod « Bonne chance ! » et Tod bondit de sa chaise. C’était maintenant où jamais qu’il collait une raclée à Léonard. Il fallait convaincre les militants.

Tod Ruffin : - Mes très chers amis. C’est un plaisir de vous retrouver. Bien des choses se sont déroulées en l’espace de deux mois depuis que j’ai repris la tête du RPR. Il a fallu repartir de zéro, m’entourer, venir à vous pour vous exposer mes idées, vos idées aujourd’hui et s’engager dans une longue campagne électorale de laquelle on est sorti grandit. Grâce à vous, grâce aux électeurs, nous avons une voix qui porte au sein de l’univers politique. A l’issue des élections, Julio de Fortia m’a contacté pour rallier son gouvernement. Ne croyez pas que j’ai accepté les yeux fermés. J’ai négocié notre entrée au gouvernement en défendant les valeurs républicaines. Nous avons réussi à trouver un programme commun qui nous permet d’avoir des objectifs identiques. Nous ne trahissons pas nos idées. Nous revendiquons toujours une Républipauté ; un compromis entre un système monarchique et un régime républicain. Toute mon action se concentre sur le dialogue et le compromis. Nous discutons autant avec les démocrates qu’avec les conservateurs. Nous isoler serait terrible pour notre pays, d’autant plus en ces temps de relance. Il faut donner du sens à notre action.

Aujourd’hui, ce que les fantispais attendent de nous, c’est que nous proposions un projet moderne et cohérent. Je reste dans la droite ligne de ce que je vous propose depuis deux mois ; la Républipauté au service des droits des citoyens et d’une économie moderne. Nous devons privilégier le dialogue avec certains acteurs de la vie politique comme le MPD avec qui nous partageons un certain nombre de valeurs communes. De façon générale, nous avons le devoir de chercher le débat. Nous ne sommes pas des révolutionnaires et ne chercheront en aucun cas à prendre le pouvoir par la force. Chercher à donner une meilleure existence à chaque fantispais, améliorer le bien vivre ensemble, favoriser les évènements de rassemblement sont des objectifs auxquels je tiens. Nous devons convaincre, convaincre et encore convaincre.
Aujourd’hui, je suis à la tête du Comité de l’Intérieur. Mon action y est constante et la plus intense possible. Je serai digne de votre confiance. Je ne vous propose ni l’isolationnisme, ni le changement de cap. Je reste fidèle à ce que nous sommes. Républicains !

Nina Vox : - Merci Tod. Vous avez quelque chose à ajouter…

Tod Ruffin : - J’exerce comme je l’ai dit au sein du pouvoir. Et nous visons à obtenir encore plus dans les mois à venir. Mais comment bien exercer le pouvoir ? Comment s’y prendre ? Ces questions, je les ai posées à un ami. Et je l’ai invité à venir nous en parler aujourd’hui parce que, lui, il l’a exercé à de très nombreuses reprises et au plus haut niveau. Actuellement, il l’exerce d’ailleurs. Je le remercie d’avoir accepté cette invitation, cela me touche, et vous demande de l’accueillir très chaleureusement… M. le Président de l’EcoDémocratie de Prya, MAX MORTON !

Le RPR avait réuni une foule plus grande que Max ne l'avait prévu, la salle était rempli et les différents courants semblaient dynamique au vu des réactions qui suivaient les interventions.
A l'appel de son nom il monta sur le pupitre en saluant la foule présente, serra chaleureusement la main de Tod Ruffin et s'installa au pupitre

- Quelle joie de retrouver une telle dynamique et un tel engouement dans un mouvement politique ! Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu cela ! J'avoue que lorsque Tod Ruffin m'a invité j'étais sceptique, notamment sur le regard que vous pourriez porter sur moi. Après tout j'ai eu comme vous le savez quelques liens avec le MPD dit-il en soutiant. Néanmoins, comme Tod l'a dit je suis ici non pas pour parler de votre politique nationale ou de celle de votre mouvement, ce qui serait très déplacé dans ma position, mais bien du "pouvoir" comme annoncé !

Le "Pouvoir", A Prya je suis de suite entré en politique, en un mois jétais gouverneur de ma province et donc membre du parlement à l'époque, membre du parlement fédéral d'Aldden et ministre de la justice. Ne nous y trompons pas, à titre individuel on ne recherche pas le pouvoir seulement pour servir ou être utile, mais parce que le pouvoir est grisant et pire, c'est une drogue dont il est dur de décrocher ! Quel piètre vision n'est ce pas ? Néanmoins exercé de manière démocratique, exercé à plusieurs il est salvateur pour une nation. Une fois que l'on exerce des responsabilités la chose la plus importante à mes yeux est de ne jamais s'éloigner de la base qui vous a mené là ou vous êtes, car vous y êtes grâce à eux !
C'est aussi le meilleur moyen de rester proche des réalités et des besoins des citoyens pour qui vous travailler. Cela permet également de toujours travailler la politique de fond et de faire des propositions nouvelles, un parti qui stagne et ne se renouvelle pas est voué à l’échec ! Il est indispensable de s'adapter aux changements de la société que l'on prétend vouloir diriger.

Votre mouvement est récent, vous surfez sur un élan nouveau, j'ajoute que ce congrès est une grande idée, car il est nécessaire dans la durée pour un parti de se remettre en question et de s'interroger. Et plus encore lorsque l'on exerce le pouvoir.
Une autre chose importante, ne jamais dévier de sa ligne, de mon expérience en politique, le consensus est indispensable dans les périodes comme celle que vous vivez pour relancer une nation. Mais à terme la politique du compromis endort le pays et nuit au débat politique. cela demande de faire des choix, de refuser des postes cela à un prix, mais garder une cohérence dans son activité politique est un gage de réussite à long terme.

Enfin, la dernière chose la plus importante, lever le pied. Comme je l'ai dit je suis entré immédiatement dans le bain de la politique sans jamais le quitter, j'ai été de tous les gouvernements, j'ai exercé à des tas de ministères. Avec du recul je n'avais sur certains mandats rien à apporter à part mon nom. C'est en cela qu'il faut être vigilant, votre mouvement bien que récent a rassemblé un nombre important de militants. A terme il est indispensable de faire émerger des personnalités nouvelles, de faire tourner les responsabilité c'est aussi comme ça que les idées nouvelles arrivent.

Mais je parle, je parle, Tod avait parlé d'une petite intervention, vous m'en voyez désolé. C'est surement pour ça que j'ai duré, je parle trop et j'endors mes électeurs ! dit-il en souriant
Pour conclure je vais le redire, vous surfez sur un élan nouveau votre mouvement vous a permis de devenir dès la première législative un parti incontournable, vous vous êtes fait immédiatement une place dans les parti "de gouvernement", je salue votre direction actuelle qui a permis cela, car dans mon souvenir Fantispa était une nation ou le bipartisme sévissait. Et vous avez changé cela en un temps record, sacré coup de force !

Je vous souhaite un bon congrès à tous !

Le service d'organisation dirigea Max vers sa place à la droite de Tod, il salua Rebecca au passage et fit un clin d’œil à la militante qu'il avait croisé au siège du parti un mois plus tôt, puis il s'installa.

Tod était littéralement comblé. D’abord parce que Max lui faisait l’honneur d’être là, puis parce que son intervention était tout simplement parfaite – elle répondait en tout point au thème proposé et son explication était clairvoyante, franche et instructive – Et en plus, parce que Max lui avait donné un petit coup de pouce, offert un soutien qui était le bienvenu. Max n’était pas un inconnu à Fantispa et sa parole avait un prix, une valeur. Ses mots joueraient nettement à sa faveur. Une fois assis l’un à côté de l’autre, il le remercia à nouveau sans se rendre compte que c’était la troisième fois de suite.

Tod : - Max, tu as super ! Je savais que tu ferais un tabac, mais à ce point… Merci Max.
Rébecca : - Tod ? Tu l’as déjà remercié ! Fous-lui un peu la paix qu’on puisse écouter Nina, tiens, elle reprend la parole.
Tod : - D’accord, d’accord. En tout cas, merci Max !… Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Becky ?

Nina Vox les yeux plantés dans ceux de Max tentait de reprendre le dessus.

Nina Vox : - Je… Nous allons maintenant écouter Didier Tétik et Caroline Dunoirre. Le vote a débuté. Il se poursuivra jusqu’à la fin des interventions. Et j’annoncerai les résultats.

Didier Tétik et Caroline Dunoirre montaient donc ensemble sur scène. C’est le premier qui prit la parole.

Didier Tétik : - Chers amis, réunis pour nous trouver un avenir commun, il est bon de…

Les deux députés continuèrent ainsi d’animer le Congrès pour occuper les militants qui avaient déjà voté. Le contenu de leur discours n’avait rien de très intéressant sur le fond. Il fallait surtout permettre de ne pas créer de trou d’air dans ce rendez-vous.

Tod : - D’accord, d’accord. En tout cas, merci Max !… Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a Becky ?
Max sourit et repris
Max : Aucun problème, ce fut un plaisir et j'aime venir à Fantispa, merci de m'en avoir donner l'occasion. Vous avez tout les 3 des positions qui se tiennent, difficile de voir ou ira le vote. Bonne chance en tout cas.

Le sort en était jeté. Le dépouillement avait pris la fin de la journée. Et c’est encore une fois Nina Vox qui se présentait sur scène. Tout le monde était pendus à ses lèvres. Les trois candidats avaient quitté leur place pour rejoindre Nina. Léonard Goranz jetait des regards affligés à Tod ; « faire venir un ami président pour soutenir sa candidature… » se dit-il intérieurement.

Nina Vox : - Nous y sommes ! Le congrès va pouvoir se clôturer par l’annonce des résultats. [Silence pesant] Tod Ruffin est élu Président du RPR avec 54,5% des voix. Quant à Irina Kudovrinka, elle obtient 25,1% des voix et Léonard Goranz rassemble 20,4% des suffrages. Tod ? Un mot ?

Alors qu’il embrassait Irina pour la féliciter pour cette bataille, il serra ensuite la main de Léonard dans le seul but de la broyer. Goranz ne parut pas en être affecté. Aucun mot ne fut échangé entre les deux hommes. Tod s’adressa à la foule.

Tod Ruffin : - Merci ! Merci beaucoup ! Nous continuons à travailler ensemble ! Ah ! Je crois que je ne lui ai pas encore dit : merci mille fois Max pour ton amitié et pour cette intervention digne d’un chef d’Etat que tu es. Je félicite également Irina et Léonard pour leur engagement.